1 mars 2017 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Lion

Peut-on filmer la misère sans s’apitoyer sur le malheur des autres ? Avec de belles images, la misère et la détresse sont-elles plus supportables ? Ne risque-t-on pas de verser dans le pathos et le lacrymal sans laisser le choix au spectateur ?
On ne peut s’empêcher de réfléchir à cela en regardant l’épopée de cet enfant issu de basse classe à la destinée exceptionnelle, aux yeux immenses et aux expressions absolument bouleversantes.
La période « indienne » dans les folles et violentes rues de Calcutta est beaucoup plus réussie que celle de l’Australie présentée comme aseptisée et au récit monotone qui patine parfois.
Les interprétations de l’enfant puis de l’adulte sont néanmoins réussies, au service d’une quête d’identité et de recherche de ses origines.
Mais le spectateur n’a pas le choix, la mise en scène ne laissant aucune alternative que l’émotion au premier degré face à ce destin singulier, mis en scène de manière sans surprise et valorisant les bons sentiments.
Un destin extraordinaire sur la quête de ses origines, superbement interprétée mais traitée de manière maladroite et sans nuances.

Note : 13/20.