La chambre de Mariana

Inspiré d’un roman autobiographique de Aharon Appelfeld, cette immense fresque historique est aussi un magnifique récit d’apprentissage. On ne peut parler de ce film sans parler de l’interprétation de Mélanie Thierry, qui a appris l’ukrainien pour ce rôle, et de toutes les scènes ou presque. Elle y fait preuve d’une immersion absolue, d’un jeu intime bouleversant, au service d’un personnage hors du commun, à la fois fragile et fort.

Le huis-clos âpre est prenant, l’éveil à la vie à travers les oreilles et les yeux d’un enfant est montré d’une manière émouvante et réaliste, entre intimité, frustration, tristesse et espoir. Le hors-champ est tout le temps présent, avec les sons de la guerre, qu’on entend au loin, les violences inouïes des occupants et que l’histoire verra permuter.

Avec « La chambre de Mariana », les personnages nous disent que « le désespoir est une défaite ! » Et à ce moment là, le cinéma nous montre de manière pudique et terriblement efficace l’exigence de l’histoire et la nécessité absolue de croire en l’homme. Un très grand film !

Note : 17/20