2 août 2012 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Laurence anyways

La dernière production de ce jeune réalisateur québécois de 23 ans (!) surprend par sa maitrise technique, cadres, atmosphères, direction d’acteurs et bande son.
Tel un collage surréaliste, il enchaine des séquences par petites touches de lumière et nous emmène dans le long voyage d’un couple qui durera 15 ans.
Accompagnée d’une bande son et de musiques de l’époque, l’histoire, apparemment classique, frappe par sa richesse, cumulant des moments de beauté absolue comme le bal costumé au son de « Fade to grey » et des scènes de ménage très crues.
Le changement de sexe, et les réflexions sur l’identité sexuelle ne sont en effet qu’un prétexte pour raconter l’histoire d’un couple, magistralement interprété par Suzanne Clément et Melvil Poupaud.
On pardonnera quelques défauts, l’histoire au détriment de certains aspects techniques, la longueur du film et son côté « poseur » un peu fatiguant que Xavier Dolan revendique comme une approche esthétique déjà présente dans ses précédents films.
On se surprend à comparer cette approche avec celle de Leo Carax. Souhaitons lui plus de succès !

Une histoire d’amour, finalement assez classique, mais avec une réalisation romantique et enlevée.

Note : 15/20


LAURENCE ANYWAYS, LA BA par canalpluscannes