15 avril 2022 Par Jean-Christophe Hadamar Non

Vortex

Avec Vortex, la façon de montrer la solitude et la déchéance d’un couple de vieillards par la maladie est particulièrement efficace, morbide, voire macabre.

Tel un chemin de croix, on suit son quotidien à travers mille petits détails de la vie quotidienne, les gestes répétitifs mais aussi de tendresse, l’appartement terriblement encombré comme tremplin de risques et les errements des personnages dont la solitude progresse avec les symptômes. La mise en scène avec l’écran en 2 parties les enferme, et accentue leur solitude. La caméra fouille les corps et les acteurs qui semblent improviser mais sont d’une rigueur et d’une intensité sereine.

Ce film est profondément dur et audacieux : il nous montre de manière spectaculaire le chemin vers l’inéluctable.

Une tragédie de l’ordinaire portée par des acteurs élégants et sobres devant laquelle on ne peut rester indifférent. Plus de 2 heures de cheminement vers l’inéluctable, Vortex est un film violent et profondément humain qui nous saisit et nous prend pour ne plus vous lâcher.

Note : 16/20