L’étranger

Réputé difficile voire impossible à adapter, le roman le plus célèbre de Albert Camus se voit ici présenter sous un aspect moderne en valorisant et privilégiant les relations sensuelles avec Marie Cardona. Avec un noir et blanc qui valorise les lumières et la beauté solaire, voici l’histoire de cet anti-héros insondable, pris dans un processus absurde et « étranger » à toute émotion. Avec un casting très pointu, les seconds rôles y ont la part belle. A noter, la très belle scène avec l’aumônier qui reprend certains textes de dialogues du roman.

Malgré une mise en scène classique, on y détecte une lecture politique plus tranchante que le roman, entre l’absurdité de la condition humaine, le colonialisme et la suffisance des « mâles ».

Un film froid malgré la lumière de l’Algérie, cette adaptation d’un classique de littérature française d’une beauté formelle nous invite à nous replonger dans une réflexion philosophique sur la condition humaine. Ambitieux et réussi.

Note : 15/20