Les aigles de la République
Absurdité et simulacre sont au menu du réalisateur égyptien qui signe ici son dernier film de la trilogie sur la ville du Caire après le surprenant « Le Caire confidentiel » en 2017 et le saisissant « La Conspiration du Caire » en 2022.
Mais ici malheureusement le scénario s’égare et se disperse, quittant la dénonciation politique pour des scènes sentimentales pas évidentes qui diluent la tension. Il reste néanmoins la dénonciation d’une administration ubuesque, l’ambiance d’une ville au bord de l’explosion, des références au cinéma égyptien des années 40 et 50 et un casting charismatique dont Fares Fares, acteur fétiche du réalisateur, au jeu fin entre compromission et mensonge.
Réflexion politique sur la puissance du cinéma par sa dénonciation d’un pouvoir ubuesque, il manque aux « Aigles de la République » un scénario plus resserré. Mais l’acteur Fares Fares balaye tout sur son passage par son personnage attachant au bord du gouffre. A voir pour clore la trilogie !
Note : 14/20.

