21 octobre 2021 Par Jean-Christophe Hadamar Non

Illusions perdues

Cette adaptation investit le Paris de la Restauration entre 1820 et 1830, avec un panache et une énergie qui balaye tout sur son passage. L’intrigue s’attache à décrire l’avènement d’une nouvelle ère dans laquelle pour gagner de l’argent la presse glisse vers la polémique, les rumeurs, les fausses informations et la publicité déguisée.

Etonnamment moderne, ces sujets nous renvoient à notre époque avec des clins d’oeil salutaires, des répliques acides et profondément drôles, comme l’origine du mot « canard » mais aussi des phrases choc comme « Le jour où un banquier rentre au gouvernement ».

Cette histoire est tellement moderne que cela en devient troublant. Deux siècles nous séparent mais les situations sont pratiquement identiques. En plus de la véracité du récit, on est servi par une mise en scène élégante et sensuelle, des dialogues d’une grande beauté et un casting éclatant aux prodigieuses joutes verbales. On sent le plaisir que tous les acteurs ont eu à jouer, et même Gérard Depardieu est convaincant !

Oui, et on y retrouve le regretté Jean-François Stévenin pour son dernier rôle. Efficace, somptueux, intelligent, le film nous entraine dans le tourbillon de la ville de Paris du 19° siècle,

Une très belle adaptation au casting parfait qui devrait satisfaire à la fois les amateurs de littérature, de film d’époque et qui sonne comme étonnamment moderne à tous ! Nous y avons pris un grand plaisir. Un régal absolu, nous vous le conseillons !

Note : 18/20