6 mai 2019 Par Jean-Christophe Hadamar 0

90’S

La jeunesse, le skate, et le soleil californien : les ingrédients de « 90’s » ont été mille fois utilisés. Et pourtant cette chronique d’un début d’adolescence dans les rues de Los Angeles, au temps où les dieux du hip-hop s’appelaient « A Tribe Called Quest » ou « The Pharcyde » est un vrai bonheur.

Cela tient sans doute à la personnalité et à la présence de Sunny Suljic, qui incarne Stevie (13 ans) et qui crève l’écran dès qu’il apparaît.

Ses yeux effilés par le rire ou l’affront, son air dégourdi et sauvage à la fois, tout porte en lui la vulnérabilité d’un enfant qui veut jouer les hommes. 

Stevie vit avec sa mère, Katherine Waterston, et sa brute de frère aîné Lucas Hedges, jusqu’au jour où le spectacle d’une bande d’ados décide de sa vocation : il sera skateur comme eux.

Il va trébucher, se relever, s’aguerrir, montrer son courage ou son inconscience, tomber à nouveau, repartir, et devenir un membre à part entière du groupe malgré son jeune âge…

Ce premier film de Jonah Hill, acteur chez Scorsese, les frères Coen ou Tarantino sur les premières fois, réalisé avec beaucoup de classe et de douceur nous touche au cœur. Critique de Guy Jacquemelle.

Note : 14/20