12 janvier 2016 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Les huit salopards

Dans ce huis-clos très théâtral, on retrouve la pâte de Tarantino et son savoir-faire pour raconter des histoires et fêter la grand fête du cinéma, comme il aime le dire.

La grande richesse de ce film, vu en 70 mm, se trouve dans ses cadres, absolument fabuleux, le scénario très riche et plein de rebondissements, la musique de d’Ennio Morricone, véritable personnage à elle toute seule et la manière de prendre son temps pour décrire les personnages en construisant plein de petites histoires dans la grande.

La description des nombreux personnages est la principale richesse de ce grand film au rythme rigoureux et une précise reconstitution historique des états d’esprit de l’époque, quelques années après la fin de la terre de sécession, plaie encore béante dans les mentalités où les boucs-émissaires sont les nègres et les femmes.

Les interprètes sont au diapason de ce festival de tronches, de jeux et d’attitudes, servi par une description lente et fouillée de chacun de ses personnages aux dialogues ciselés et efficaces.
Le résultat est l’expression de la quintessence du cinéma spectaculaire et efficace : drôle, enlevé et violent, comme la vie !

Un film absolument fascinant dans sa construction, son rythme et sa mise en scène. Un must !

Note : 17/20.