16 novembre 2021 Par Jean-Christophe Hadamar Non

Compartiment numéro 6

Ce qui frappe dans ce film, c’est qu’on arrive pas à situer son époque. Les personnages semblent évoluer dans les années 90, mais plus on monte vers le nord, plus la notion du temps s’estompe et on pourrait bien se retrouver dans les années 60.
Cette perte du temps nous immerge dans une espèce de road-movie au ton attendrissant et romanesque dont le scénario semble s’être écrit au et à mesure du tournage.

Mais l’histoire repose principalement sur la jeune actrice solaire et virtuose Seidi Haarla qui joue un rôle attendrissant de solitaire à la recherche d’un sens à sa vie. C’est aussi une très belle histoire d’amour entre deux êtres différents qui se rencontrent à un moment particulier de leurs vies et hors du temps.

Loin d’être un film austère, ce « Compartiment numéro 6 » est un voyage intérieur dans la nature humaine parallèlement à un voyage vers le nord. On est pas loin d’un conte désabusé dont l’âme russe serait l’héroïne, même si le personnage principal est finlandais.
Vous y ajoutez les paysages désolés du nord de la Russie, non loin de la frontière avec la Finlande, et vous avez une épopées surréaliste terriblement attachante.

Original, modeste et poétique, voici un film qui dégage une ambiance douce à la rencontre de l’autre. Bref, un grand film humaniste !

Note : 15/20