23 août 2022 Par Jean-Christophe Hadamar Non

As bestas

Ce thriller social dégage à travers sa lenteur et une image sombre un sentiment d’oppression sans aucune flamboyance.

Loin des clichés sur l’Espagne lumineuse et accueillante, la nature est dure, triste, les habitants sont rudes et impassibles, l’opposition nature/culture est ici à son paroxysme. Les interprétations sont correctes, mais on y retiendra surtout les acteurs espagnols Luis Zahera et Diego Anido réellement inquiétants avec leurs « gueules » imparables.

Mais ce film long, presque mou pêche par sa lenteur qui n’apporte rien et une intrigue mal scénarisée autour du personnage de Denis Ménochet, présenté à la fois comme faible et lâche devant les nombreuses provocations qu’il essuie, on se demande quelles sont ses véritables motivations, et un enjeu autour des éoliennes mal présenté.

Pas le meilleur Sorogoyen, un film en demi-teinte dont l’intrigue aurait gagné à être simplifiée et raccourcie. La fin donne néanmoins une ouverture vers un avenir féminin délivré d’une violence masculine sourde.

Note : 14/20