16 janvier 2019 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Colette

Romancière française importante du début du 20ième sicle, ce biopic anglo-saxon n’est malheureusement pas à la hauteur du personnage, à la fois sur le plan littéraire que sur le plan privé.

Le contexte de la langue du film, l’anglais, pénalise également terriblement la perception de la langue et du style de la romancière, éloignant la sensualité librement épanouie des textes et la personnalité forte de l’écrivain.

Les interprétations semblent freinées et formatées, un Willy à la limite du caricatural, et une interprétation de Keira Knightley trop timorée, très en-dessous d’une Colette révolutionnaire dans sa forme littéraire et dans son affirmation d’une indépendance féminine salutaire.

Centré sur les premières années de Colette adulte, choix que l’on pourrait contester, malgré une reconstitution spectaculaire du Paris de l’époque et une belle photographie, on regrette le ton sage et une mise en scène très classique au regard d’un personnage libre, sensuel et revendicatif, et du contexte de la folie créatrice de l’époque.

Malgré de gros moyens, voici une production lisse et formatée éloignée du véritable personnage féministe, créatif et révolutionnaire.

Note : 13/20.