9 juillet 2018 Par Jean-Christophe Hadamar 0

Parvana

Parvana est un conte poétique et politique sur l’émancipation des femmes et l’imagination face à l’oppression : c’est le combat d’une fillette pour retrouver son père sous le joug taliban qui se révèle à la fois douloureux, tendre et plein d’espoir.

Multi-récompensé au dernier Festival du Film d’Animation de Annecy, tous les personnages du film sont doublés en français par des comédiens iraniens et afghans vivant en exil en France, comme Golshifteh Farahani, qui prête sa voix à Parvana.
Brillamment construit, sans temps mort mais sans hâte, loin des standards américains des films d’animation en terme de dessins et même de scénario, on s’attache aux personnages, on ressent même très intimement leurs révoltes, à travers un réquisitoire efficace contre le fanatisme religieux.
A ce titre, ce film est universel car à l’aide d’un dessin simple et élégant, le message passe encore mieux.
Sacrée audace que de vouloir raconter la tragédie de l’Afghanistan sous le régime des talibans avec d’un film d’animation, mais le pari est réussi.

Note : 15/20.