11 août 2011 Par Jean-Christophe Hadamar 2

Melancholia

Comme la plupart des films de Lars Von Trier, l’ambiguité est immédiate. On lui reconnait un certain sens de la mise en scène, avec notamment, dans la toute première partie du film, de belles scènes allégoriques, soulignées par la musique de Wagner, affichant un romantisme désespéré, mais aussi un récit décousu et une caméra fatigante, comme toujours car sans cesse en mouvement.
Le récit est découpé en 3 parties, l’introduction allégorique, et une partie pour chacune des 2 soeurs.
Celle de Justine, reste ennuyeuse, notamment dans la description d’un personnage dépressif, qu’une caméra hésitante suit lors de la soirée et la nuit du mariage, des règlements de compte familiaux « à la Festen », sans fil directeur et sans objectif qu’une succession d’actes désordonnés et sans significations.
Kirsten Dunst campe ici néanmoins magistralement un personnage imprévisible, lunaire et misanthrope.
La seconde partie, celle de Claire est plus intéressante car le récit s’accélère, les relations entre les personnages s’étoffent et la dramaturgie s’installe.
Evoquer la fin du monde d’une manière aussi peu spectaculaire (au sens hollywoodien du terme) est la principale originalité de cette création et sa réussite. Centrée uniquement sur la famille, on observe la réaction des personnages face à un évènement extraordinaire et fatal.
Bien évidemment, ce sont les personnages les plus à l’aise dans la « vie normale » qui auront le plus de difficultés à accepter l’inacceptable.

Un film ambigu, torturé, romantique et sombre (l’amour y est totalement absent), mais aussi un film agaçant qui ne devrait pas vous laisser indifférent.

Note : 14/20


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