4 septembre 2017 Par Jean-Christophe Hadamar 0

120 battements par minute

Le film sur les battements du coeur et ceux du plaisir, Grand Prix du Jury au dernier Festival de Cannes met en scène le groupuscule militant célèbre par ses actions spectaculaires à une époque où la très grande majorité des Français ne voulait pas voir l’épidémie en face.
A ce titre, le film présente un témoignage réel sur cette époque.
A l’aise dans la description de la parole libre et l’élaboration des stratégies de communication et la description des alliances du groupe, le film pêche par son formalisme, avec de longs inserts de plages de dialogues creux, de scènes de sexe et de boites de nuit qui masquent un scénario paresseux et mou, proche du documentaire.
Sans oublier les scènes d’agonie d’un malade en phase terminal, plus lacrymales qu’efficaces.
Enfin, le choix de ne montrer que le drame des hommes nous forcent oublier celui des femmes, des toxicos et des prisonniers, certes évoqués mais pas du tout montrés et qui étaient au coeur des luttes de l’époque.

Un film incomplet, maladroit et finalement sans audace formelle. Très déçu.

Note : 13/20